UROLOGIE

La Clinique Taoufik regroupe les compétences de chirurgiens urologues qui proposent aux patients les techniques chirurgicales les plus modernes. De formation hyper-spécialisée, leur éventail d’activité est complet avec la cancérologie uro-génitale, les pathologies prostatiques, les lithiases urinaires, les troubles de la statique pelvienne et l’incontinence urinaire.

Il correspond au développement de cellules anarchiques, cancéreuses au sein du tissu prostatique. Il peut se présenter sous la forme d’une tumeur localisée à la prostate ou sous une forme évoluée, avec des métastases ganglionnaires et osseuses.

Symptômes

Le cancer de la prostate évolue à bas bruit sans donner de signes urinaires à ses débuts.
La survenue plus tardive de troubles urinaires peut être la conséquence d’une compression qui s’exerce sur l’urètre et la vessie du fait de la présence d’une tumeur. Mais ces signes peuvent prêter à confusion car, à cet âge, ils sont souvent liés à un adénome prostatique associé.

Circonstances De Découverte

Le cancer peut être diagnostiqué lors du dépistage recommandé à tout homme à partir de 50 ans. Ce dépistage comprend un dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) et un toucher rectal. Il peut aussi être mis en évidence chez un patient suivi pour un adénome de la prostate ou se révéler d’emblée à un stade avancé par des douleurs abdominales ou osseuses.

Diagnostic

La preuve diagnostique est apportée par l’histologie après biopsie prostatique. Cet examen se fait sous anesthésie locale ou générale et permet d’analyser des fragments de prostate prélevés sous contrôle échographique. Elle succède au diagnostic clinique (toucher rectal) et biologique (dosage du PSA).

L’histologie permet de confirmer la présence d’une tumeur maligne et, en fonction du grade (score de Gleason), de différencier les tumeurs plus ou moins agressives. Le score de Gleason classe les différences de la cellule cancéreuse par rapport à la cellule prostatique normale. Plus la différence est importante et plus le score se rapproche de 10.

On peut y adjoindre l’imagerie (IRM) qui apporte des éléments prédictifs concernant l’atteinte capsulaire et des vésicules séminales.
Le bilan d’extension doit permettre de préciser la présence de lésions métastatiques. La scintigraphie osseuserecherche les localisations osseuses. Le scanner et l’IRM explorent les éventuelles localisations ganglionnaires pelviennes et abdominales.
En fonction du stade et du grade cellulaire (score de Gleason), on détermine une classification des différents types de tumeur. Cette détermination permet d’établir un traitement personnalisé qui variera selon que l’atteinte est limitée à la prostate (intra-capsulaire) ou qu’elle a déjà disséminée (extension ganglionnaire et métastases).

La prostate est une glande située sous la vessie, réservoir dans lequel l’urine est stockée avant d’être évacuée lors de la miction. Elle forme une sorte de manchon autour de l’urèthre, de la taille d’une châtaigne. Ainsi, pour sortir de la vessie, l’urine passe t-elle à travers la prostate, par le canal de l’urètre, qui parcourt ensuite la verge, jusqu’au méat uréthral.

Définition de L’adénome

L’adénome de la prostate (appelé hypertrophie bénigne de la prostate) est une tumeur bénigne très fréquente qui touche, à des degrés divers, la presque totalité des hommes le plus souvent après 50 ans.
Avec l’âge, la prostate se modifie en grossissant et devenant moins souple. Par sa position, elle peut entraîner un inconfort et une gêne au moment d’uriner.

Épidémiologie

À l’approche de la cinquantaine, de nombreux hommes sont concernés par les troubles urinaires consécutifs à un adénome de la prostate. Près de 100 000 nouveaux hommes se plaignent chaque année de troubles urinaires pouvant être en rapport avec cette maladie

En France, près de 2 millions d’hommes ont des troubles urinaires et la moitié d’entre eux est traitée médicalement pour son adénome. En moyenne, un homme sur 10 bénéficiera d’un traitement chirurgical de son adénome.

Signes

Ils résultent de l’obstacle créé sur la voie urinaire, soit par un phénomène d’obstruction urinaire, soit par l’irritation vésicale qu’elle entraine

Ralentissement de la force du jet (dysurie), gouttes retardataires, difficulté au déclenchement et utilisation de la poussée abdominale. Le stade ultime est marqué par le blocage ou rétention urinaire.

Symptômes Irritatifs

Souvent plus précoces : augmentation de la fréquence (pollakiurie) (surtout nocturne) des mictions sans augmentation de la quantité émise, apparition d’urgence mictionnelle (urgenturie), parfois une hématurie (sang dans les urines)
La sévérité des troubles n’est pas toujours en rapport avec la variation du volume prostatique. Ceci explique que vous pouvez avoir une prostate de volume normal et des troubles urinaires importants ou une prostate volumineuse et peu ou pas de troubles.
Rarement, il peut exister des complications liées à cet adénome, telles que la rétention urinaire, l’infection, la présence de calculs dans la vessie, la dilatation des reins.
Il est parfois noté une modification de la sexualité chez les patients ayant des troubles urinaires modérés ou sévères.

Diagnostic

Il repose sur l’interrogatoire qui analysera l’importance des signes décrits précédemment. Il est nécessaire de réaliser un toucher rectal afin d’apprécier la prostate (taille, consistance, régularité).
Lorsqu’il y a lieu d’envisager un dépistage du cancer de la prostate, après avoir informé le patient des conséquences, un dosage du PSA est réalisé. Parfois un dosage de la créatininémie est demandé pour connaître la fonction rénale.
La débitmétrie est utilisée par l’urologue pour apprécier objectivement la qualité du jet urinaire.
Une échographie de la vessie et des reins est indiquée pour étudier le retentissement sur la vessie (parois épaissies, résidu post mictionnel) et le haut appareil (dilatation rénale). Une échographie de la prostate est indiquée pour mesurer le volume prostatique en cas de traitement chirurgical.

Traitement de L’adénome : Quel Choix ?

Votre médecin généraliste vous prend en charge dans un premier temps. Si votre adénome est compliqué ou résiste à un traitement médical, il demandera l’avis d’un urologue.
Il faut en effet distinguer :

  • L’adénome symptomatique non compliqué qui requiert un suivi et un traitement médical voire chirurgical en cas d’échec,
  • L’adénome symptomatique et/ou compliqué pour lequelle un traitement médical ou chirurgical est nécessaire.

Le médecin généraliste et/ou l’urologue vous présenteront les bénéfices et les risques des options thérapeutiques envisageables en fonction du degré de gêne, des risques et coûts des différents traitements.

Le Traitement Médical

Il existe 3 classes de traitement pour l’adénome :

Chacune de ces 3 classes possède une efficacité comparable malgré des mécanismes d’action différents. L’objectif du traitement est la réduction des symptômes et l’amélioration de la qualité de vie (réduction de la gêne liée aux signes urinaires). Il faut parfois changer de traitement ou associer 2 classes différentes avant de trouver le traitement qui vous convient.

Le Traitement Chirurgical

La chirurgie se justifie en cas d’échec du traitement ou de complications. Son objectif est de réduire mécaniquement le volume de l’adénome. Plusieurs techniques sont utilisées :

  • La résection prostatique
  • Le laser
  • La radiofréquence prostatique

Parmi les tumeurs du rein, on distingue les tumeurs bénignes, essentiellement kystiques, des tumeurs malignes, habituellement solides et cancéreuses.

Fréquence

Les kystes du rein sont très fréquents et cette fréquence augmente avec l’âge. L’absence de gravité de cette lésion ne justifie pas de traitement, ni de surveillance spécifique
Les tumeurs solides, sont évaluées à environ 5000 nouveaux cas par an en France. Le cancer à cellules claires représente 70 % des différentes formes de tumeurs rénales. Les tumeurs rénales cancéreuses entrainent environ 2500 décès par an en France.

Diagnostic

C’est par un examen radiographique abdominal (échographie, scanner) que sont découvertes la majorité des tumeurs rénales. L’absence de symptômes permet de découvrir des tumeurs de petite taille, le plus souvent dans le cadre d’examens demandés dans un contexte extérieur au rein (surveillance digestive, douleurs abdominales atypiques)
Les symptômes des tumeurs du rein apparaissent en cas de volume tumoral important : hématurie totale, douleur lombaire, pesanteur lombaire. Très rarement, des métastases (pulmonaires, hépatiques ou osseuses) sont inaugurales.

Examens Complémentaires

L’examen clinique est très pauvre, et, en-dehors des tumeurs de très gros volume palpable à travers la paroi abdominale, il n’a que peu d’intérêt. Contrairement aux examens complémentaires qui permettent un diagnostic précis et complet de la tumeur rénale.

Echographie Abdominale

Elle permet le plus souvent de faire la découverte et le diagnostic de ces lésions rénales. On retrouve alors une déformation de contours du rein ou de sa structure interne. L’analyse de la tumeur porte sur sa taille, sa structure (liquidienne, solide ou mixte) et ses rapports avec le rein normal.

Scanner Abdominal Et Thoracique

Il confirme le diagnostic échographique et affine l’analyse de la structure tumorale et de ses rapports avec le rein. Il permet en plus de préciser la présence ou l’absence de lésions métastatiques (ganglion, poumon) en cas de tumeur maligne.

IRM

Apporte des renseignements intéressants dans le cadre de tumeurs atypiques, puisqu’elle apporte des données structurelles supplémentaires. En cas de tumeur envahissant les éléments vasculaires veineux, elle montre le niveau supérieur de l’envahissement et les possibilités chirurgicales qui en découlent.

D’autres Examens Radiographiques

Sont utiles dans des cas particuliers (artériographie, angiographie)

Biopsie

De la tumeur rénale reste la solution utilisée en cas de tumeurs difficiles à classifier ou dans le cas de tumeurs de petite taille. Elle se pratique sous contrôle échographique ou scannographique en fonction de l’accessibilité de la tumeur.

Traitement

Aucun traitement n’est nécessaire en cas de kyste rénal. Une surveillance peut être proposée en cas de kyste de volume important ou d’aspect atypique.
En cas de tumeur rénale solide, du fait du risque cancéreux important, l’ablation chirurgicale est indispensable. Cette ablation peut être limitée à la tumeur : (tumorectomie ou néphrectomie partielle) ou totale (néphrectomie élargie). Le choix d’une chirurgie conservatrice est toujours préférée quand les conditions d’exérèse chirurgicale le permettent
La chirurgie rénale s’effectue par voie coelioscopique, ou par abord chirurgical. Elle nécessite le contrôle premier des vaisseaux rénaux puis l’ablation réglée de la tumeur ou du rein dans sa totalité. Le temps d’hospitalisation varie de 5 à 8 jours.
En cas de tumeur rénale métastatique, de nouveaux traitements chimiothérapiques (traitement antiangiogénique qui bloque le développement des vaisseaux de la tumeur) apportent des espoirs de contrôle de la maladie

Les tumeurs de vessie regroupent un ensemble assez large de lésions, au pronostic très différent, allant du simple polype au cancer de vessie invasif. Mais, les cellules responsables de ces lésions proviennent toujours de la couche muqueuse de la paroi vésicale.
Ces lésions vésicales favorisées par le tabagisme et l’exposition à des facteurs professionnels ou environnementaux (arsenic, pesticides, cancérogènes industriels) s’observent surtout chez les patients âgés de plus de 50 ans.

Épidémiologie

L’âge moyen au diagnostic est de 70 ans.
Selon la classification des tumeurs vésicales, 70 % des tumeurs de vessie ne dépassent pas le niveau des couches les plus superficielles de la paroi vésicale : elles respectent la couche musculaire.
La plupart du temps, ces polypes sont découverts à l’occasion d’urines rouges (hématurie). Parfois, ils sont découverts fortuitement à l’occasion d’autres examens.

Signes

Le signe principal est représenté par la présence de sang dans les urines (hématurie macroscopique). L’hématurie est totale en cas de saignement important ou terminale (dernières gouttes de la miction) en cas de saignements modérés ou répétitifs.
Les signes d’irritation vésicale sont dominés par des envies impérieuses d’uriner (urgenturie, pollakiurie, infection urinaire) qui traduisent l’agression de la paroi vésicale.
Rarement, des douleurs rénales en rapport avec une obstruction des canaux urétéraux est présente et traduit une forme grave.

Diagnostic

Les premiers examens combinent une analyse d’urine (ECBU) pour confirmer et quantifier le saignement et éliminer une infection urinaire et une échographie vésicale qui montre une déformation de la paroi vésicale sous forme d’une lésion bourgeonnante.
La fibroscopie vésicale effectuée au moyen d’un endoscope pourvu d’une caméra examine la paroi vésicale et permet de confirmer la présence de la tumeur vésicale. Il s’agit d’un examen peu douloureux, effectué sous anesthésie locale réalisable au cours d’une consultation.
Si l’image échographique est évidente, l’endoscopie est réalisée sous anesthésie générale afin de réaliser dans le même temps la résection de la tumeur.

Traitement

Traitement Endoscopique

La présence d’un polype impose son ablation (ou résection) après que l’on se soit assuré de la stérilité des urines grâce à l’ECBU. Cette intervention s’effectue sous anesthésie générale ou rachi anesthésie. Un appareil résecteur endoscopique explore et découpe le polype jusqu’à sa base pour en assurer l’ablation complète. Son extraction est assurée par seringage de la vessie. Une sonde vésicale est mise en place pour 48 heures. L’hospitalisation dure entre 2 et 3 jours, temps de cicatrisation de la paroi vésicale. Les modalités de l’intervention et les suites sont comparables à la résection endoscopique de l’adénome de prostate.

Le polype sera ensuite confié au laboratoire d’anatomopathologie qui, après examen microscopique, déterminera le degré d’infiltration et l’agressivité des cellules (grade). Les résultats orienteront le traitement. On distingue 3 cas de figures :

Un polype non infiltrant et de bas grade justifiera d’une simple surveillance par cystoscopie à 3, 6 mois et 12 mois ou par échographie annuelle en l’absence de récidive.

Un polype micro infiltrant de grade élevé ou la présence de nombreux polypes justifiera un traitement complémentaire par instillation endovésicale

Un polype cancéreux ou infiltrant justifiera d’un bilan complémentaire (scanner et scintigraphie) et d’une chirurgie d’exérèse totale de la vessie.

Traitement Par Instillation Endovésicale

Elle repose sur une série d’instillations vésicales d’agents pharmacologiques afin de diminuer les risques de récidive de tumeur : bacilles de Calmette et Guérin atténués (BCG) ou de mitomycine C (Amétycine) programmées à intervalles réguliers.
Ces instillations débutent 2 mois après la résection du polype. Elles s’effectuent au cabinet de façon hebdomadaire pendant 6 (BCG) ou 8 semaines (Mitomycine).

Surveillance des Formes Micro Infiltrantes

Les instillations endovésicales sont destinées à diminuer les risques de récidive.
La surveillance passe par des contrôles réguliers, mais toute survenue d’épisodes hématuriques au cours de la surveillance doit vous faire consulter plus rapidement pour rechercher une éventuelle récidive. La surveillance repose sur l’échographie et la fibroscopie. Elle peut être associée à la cytologie urinaire.
En effet, il faut procéder à l’ablation de toute récidive découverte à l’occasion des contrôles afin d’en éviter la croissance. En effet les récidives peuvent survenir sur un mode plus agressif que la tumeur primaire, ce qui est désigné sous le terme de « progression ».
La surveillance s’effectue sur de nombreuses années puisque le risque de récidive peut survenir longtemps après l’épisode initial. L’arrêt du tabac est fortement conseillé pour limiter ce risque.

Traitement des Formes Infiltrantes Ou Cancéreuses

Bilan Complémentaire

Le bilan repose sur des examens visant à rechercher des métastases. Le scanner explore l’abdomen et le thorax (métastases pulmonaires, hépatiques et ganglionnaires). La scintigraphie osseuse recherche les localisations osseuses.
D’autres examens peuvent être requis en cas de doute (IRM, Pet scan).
On distingue les formes localisées à la vessie qui nécessitent une chirurgie d’exérèse des formes métastatiques qui requièrent une chimiothérapie.

Traitement Chirurgical

C’est l’ablation de la vessie : cystectomie. Cette chirurgie lourde nécessite un bilan pré opératoire complet (anesthésique, cardiologique et nutritionnel) pour réaliser cette intervention dans les meilleures conditions.
L’intervention consiste en l’ablation de la vessie et la prostate chez l’homme, la vessie et les organes génitaux internes chez la femme.
Les urines sont ensuite soit déviées dans une dérivation à la peau (stomie urinaire), soit stockées dans un nouveau réservoir vésical (néo vessie) reconstitué à partir de l’intestin grêle.
L’hospitalisation dure une quinzaine de jours et la rééducation 1 à 2 mois.

Traitement Chimiothérapique

Après mise en place d’un cathéter central (site implantable), les injections de produits chimiothérapiques s’effectuent régulièrement selon des protocoles établis. La toxicité de ces produits est connue et doit être anticipée pour éviter tout effet nocif.

Pronostic

Le pronostic est lié à l’agressivité de la tumeur, essentiellement la profondeur d’infiltration de la paroi vésicale (stade) et l’aspect au microscope de la cellule (grade).

Les petits polypes sont « guéris » par la résection vésicale au prix d’une surveillance régulière.

Pour les polypes intermédiaires, la survie est excellente pour les tumeurs n’envahissant pas le muscle (supérieure à 90 % à 5 ans). Cependant une tumeur peu agressive lors de sa découverte peut le devenir ultérieurement (progression).

Pour les tumeurs cancéreuses de vessie, le pronostic est beaucoup plus réservé et dépend de l’extension locale et régionale de la tumeur.

L’incontinence urinaire se définit par toute fuite involontaire d’urine à l’origine d’une gène. Il existe plusieurs types d’incontinence urinaire :
L’incontinence urinaire d’effort : les fuites se produisent des fuites lors de l’effort (activités sportives, toux, rire, éternuement, marche, changement de position).
L’incontinence urinaire par urgenturie (ou impériosité) : elles se produisent lors de besoins urgents qu’il n’est pas possible de retenir.
L’incontinence urinaire mixte : elle associe des fuites à l’effort et des fuites par impériosité.

Elle est la conséquence :

  • D’une faiblesse des muscles du périnée chargés de soutenir la vessie et du canal urétral ou d’une faiblesse du sphincter de l’urètre (muscle chargé d’assurer l’étanchéité de la vessie) en cas d’incontinence à l’effort.
  • D’une contraction anormalement forte ou précoce du muscle vésical dans le deuxième cas.

Recherche De La Cause

L’interrogatoire et l’examen clinique permettent facilement de différencier ces deux formes.
Quelques examens complémentaires permettent de rechercher une origine à l’urgenturie : ECBU, échographie de l’appareil urinaire, endoscopie vésicale.
Le bilan urodynamique qui analyse les variations de pression au niveau de la vessie et du sphincter est utile avant toute intervention chirurgicale.

Quel Traitement

Des moyens simples hygiéno-diététiques : uriner avant l’effort, limiter les boissons et certains plats (épicés) ou boissons (vins blancs).
La rééducation périnéo sphinctérienne effectuée par un kiné diplômé permet de renforcer le tonus périnéal.
Les traitements médicaux ne sont utiles que pour traiter l’urgenturie.
Les traitements chirurgicaux, en cas d’échec de la prise en charge médicale, sont différents en fonction du type d’incontinence.

  • La bandelette sous urétrale apporte un soutien et limite la mobilité vésicale
  • La neuromodulation des racines sacrées innervant la vessie permet de traiter l’urgenturie rebelle aux traitements médicaux.

Qu’est Ce que L’infection Urinaire ?

Il s’agit de l’invasion et de la multiplication de germes pathogènes dans les urines qui sont habituellement stériles. Lorsqu’elle touche le rein, on parle d’infection haute (appelée pyélonéphrite), et d’infection basse lorsqu’elle touche la vessie et le canal urétral (appelée cystite).

C’est la première des maladies infectieuses non épidémiques. Plusieurs germes d’origine digestive sont régulièrement en cause : Escherichia Coli, Klebsielles, Proteus, etc.

Les Symptômes

On distingue l’infection basse de l’infection haute rénale qui se manifeste par l’association à une température élevée et des douleurs lombaires. Dans tous les cas, les symptômes sont marqués par des brûlures en urinant, des mictions plus fréquentes et souvent impérieuses et des urines nauséabondes. Les urines sont souvent concentrées et parfois accompagnées de sang.

Le Bilan Complémentaire

Il repose toujours sur la preuve de l’infection par l’ECBU (examen cytobactériologique des urines). L’infection associe une élévation des leucocytes (globules blancs) et la présence d’un germe à l’examen direct ou en culture supérieur à 10 000 éléments par mm3.
En cas d’infection récidivante ou d’infection haute, on réalise une échographie urinaire et une exploration plus complète (scanner, endoscopie) si besoin.

Le Traitement

Il repose sur des règles hygiéno diététiques simples par une hyper hydratation et surtout sur le traitement antibiotique adapté aux germes retrouvés. La durée du traitement varie en fonction de l’intensité des symptômes de 1 à 5 jours en cas d’infection simple de 10 à 20 jours en cas d’infection rénale ou de l’homme.
Un traitement anti-inflammatoire et antalgique peut être associé en cas de douleurs importantes.

La lithiase urinaire correspond à la présence d’un ou de plusieurs calculs dans les voies urinaires. C’est une maladie très fréquente (près de 2% de la population française) et récidivante (50% des cas).
La survenue de lithiase dépend de 2 facteurs : augmentation dans les urines de la teneur en éléments minéraux et stagnation du flux urinaire.

Mécanisme de formation

Divers éléments minéraux sont éliminés normalement dans les urines (calcium, phosphate, urate, oxalate, ..).
L’élévation de leur concentration urinaire aboutit à leur agrégation puis la formation d’un calcul ou lithiase. Cette élévation est due soit à l’augmentation de son élimination par les reins, soit à la diminution de la quantité d’urines produite ou sa stagnation dans l’appareil urinaire.
Des modifications de l’acidité de l’urine conduisent également à la fabrication de certaines lithiases :

  • Urine acide (pH inférieur à 6) pour les calculs d’acide urique et de cystine
  • Urine alcaline (pH supérieur à 7) pour les calculs phospho calciques.

Nature des calculs

La lithiase calcique (composée majoritairement de calcium) est la plus fréquente en France (près de 90% des cas). Les calculs calciques sont constitués d’oxalates (50%), de phosphates ou de carbonates de calcium. Ils sont opaques aux rayons X et donc visibles sur les radiographies standards.
La lithiase phosphatique (10 % des cas, surtout chez les femmes) est formée de calculs de phosphate ammoniaco-magnésien, bien visibles aux rayons X. Ils se forment en général en présence de bactéries (Proteus, Enterobacter) dans une urine alcaline. Elle aboutit parfois à un moulage de l’ensemble des cavités urinaires et prend le nom de calcul coralliforme.
La lithiase urique est moins fréquente (5 à 10 % des cas, surtout chez l’homme) et survient toujours en milieu acide. Les calculs sont faits d’acide urique. Ils sont transparents aux rayons X.
Les autres variétés sont beaucoup plus rares : cystinique, xanthique ou médicamenteuse.
Ces différences justifient de la réalisation d’un bilan phospho calcique systématique dans la prise en charge de lithiase urinaire.

Symptômes Cliniques

Il faut distinguer la forme chronique de la maladie lithiasique de la forme urgente douloureuse de la migration lithiasique.
La migration lithiasique ou colique néphrétique qui évolue sur quelques heures ou quelques jours et traduit la descente de la lithiase depuis le rein jusqu’à son élimination
La maladie lithiasique qui évolue sur plusieurs mois ou années et aboutit à la constitution d’une ou plusieurs lithiases dans les voies urinaires.
La lithiase peut n’entrainer aucune gêne et être découverte au cours d’un examen radiologique (le plus souvent échographique). Elle peut aussi entraîner des douleurs moins typiques, chroniques, évoluant par crises lombaires ou du flanc, et parfois de simples brûlures pendant les mictions.
Enfin, la lithiase peut se manifester par une hématurie isolée (présence de sang dans l’urine) soit sous forme macroscopique visible soit sous forme microscopique, détectée à la bandelette ou l’ECBU.

Examens Complémentaires

L’échographie permet de voir les calculs sous la forme d’une image brillante hyper échogène avec un cône d’ombre postérieur. On mesure sa taille, évalue sa position et son retentissement sur le rein et la voie urinaire (dilatation).
La radiographie standard de l’abdomen (ASP) montre plus précisément la taille et la position des calculs opaques aux rayons X sans analyser le retentissement rénal.
L’urographie intraveineuse permet de localiser la lithiase sur son trajet urétéral et le retentissement qu’elle entraine et de découvrir une éventuelle malformation urinaire associée.
Le scanner abdominal sans injection est actuellement le meilleur moyen diagnostique. Il permet de mettre en évidence les petits calculs radio opaques ou transparents difficilement visibles sur les examens habituels.

Le Bilan Biologique Comporte :

Un examen bactériologique (ECBU) à la recherche d’une infection urinaire,

Un dosage sanguin de la créatinine, qui analyse la fonction rénale,

L’analyse spectophotométrique des calculs expulsés,

Le bilan phospho calcique qui analyse les taux de minéraux (calcium, phosphore et acide urique) dans le sang et les urines de 24 heures, le pH urinaire et la cristallurie sur les urines matinales. Les anomalies de ce bilan débouche sur des mesures diététiques ou des traitements médicaux en cas d’élévation importante des taux sanguins ou urinaires (hypercalciurie).

Traitement De La Lithiase (En Dehors De La Colique Néphrétique)

Traitement Curatif

Il repose sur la destruction de la lithiase par voie extracorporelle, endoscopique ou percutanée.
La lithotricie extracorporelle consiste en une fragmentation de la lithiase par ondes de choc crées par un générateur. Plusieurs sources d’énergie existent. Le calcul est repéré par échographie et radiographie et le générateur délivre une puissance permettant de fragmenter la lithiase en petits éclats qui s’élimineront par les voies naturelles. Ce traitement s’effectue en ambulatoire sans anesthésie contrairement aux autres traitements qui nécessitent hospitalisation et anesthésie générale.
L’urétéroscopie rigide ou souple permet de diriger un appareil endoscopique jusqu’au niveau de la lithiase pour la fragmenter en utilisant une source Laser ou des chocs pneumatiques. Ce traitement nécessite la mise en place d’une sonde interne JJ. Cette sonde est ôtée secondairement lorsque les fragments lithiasiques sont éliminés.
La chirurgie percutanée est réservée aux calculs volumineux et nécessite de ponctionner le rein sous contrôle échographique pour accéder aux cavités rénales. La lithiase est ensuite détruite sous contrôle visuel endoscopique. Un drain externe est conservé pendant quelques jours.

Traitement Préventif

Les mesures diététiques dépendent de la nature des calculs, mais il est impératif d’augmenter la ration hydrique journalière pour obtenir 2 litres d’urines par jour. Il est également important de bien répartir la prise de boisson tout au long de la journée et notamment le soir, puisque la fabrication des calculs se produit essentiellement pendant la nuit.
En cas de lithiase calcique, il faut limiter la consommation de fromages à pâte dure riche en calcium et diminuer la consommation de certains aliments : chocolat, légumes type épinard, rhubarbe, oseille riches en oxalate et la consommation de thé et café.
En cas de lithiase urique, il faut alcaliniser les urines, limiter la prise de protéines (charcuterie, viande, crustacés…)
Une surveillance régulière par échographie ou radiographie permet de contrôler la croissance des lithiases et de s’assurer du bon respect des règles diététiques

L’objectif

Il est de traiter par vaporisation Laser les troubles créés par un adénome prostatique obstructif. On utilise une fibre Laser de haute puissance qui sera guidée endoscopiquement pour traiter visuellement l’adénome.

Pour Quels Patients

Les patients porteurs d’un adénome prostatique obstructif. Après échec d’un traitement médical ou en cas de formes compliquées (rétention, infection, hémorragie urinaire et dilatation rénale), l’utilisation de la fibre Laser permet de traiter l’adénome en conservant en partie le traitement anticoagulant quand il ne peut être arrêté (maladie cardio vasculaire). Cette technique remplace la résection classique lorsqu’elle est contre indiquée pour des raisons cardio vasculaires.

Principe Du Traitement

Cette intervention consiste à introduire un appareil endoscopique au contact de la prostate et de vaporiser la prostate grâce à la fibre Laser. Cette intervention est réalisée au cours d’une hospitalisation de 48 heures, sous anesthésie loco-régionale ou générale.

Pendant L’intervention

Le chirurgien accède par endoscopie à l’urètre prostatique. Une sonde échographique endo rectale permet dans le même temps de «délimiter«  la zone de tir.
Au contact de la prostate, le chirurgien utilise la fibre Laser qui lui permet de vaporiser progressivement l’adénome. La puissance élevée du Laser permet une vaporisation des tissus sans saignement. A tout moment, le contrôle du tir est apprécié par la vue échographique de la prostate.
En fin d’intervention, on met en place une sonde vésicale pour une durée de 24 à 48 heures.

Après L’intervention

La couleur des urines est surveillée en conseillant une boisson abondante les premiers jours. La sonde est ôtée à J1 ou 2. Après s’être assuré que le patient urine normalement, la sortie est autorisée. Un traitement par antiseptiques urinaires et anti inflammatoires peut être prescrit pour une durée de quelques jours.
La reprise d’activité professionnelle est envisageable 20 à 30 jours après l’intervention.

La reprise de vos activités est rapide. La consultation postopératoire interviendra dans les 3 mois avec un contrôle débitmétrique et échographique pour s’assurer de la reprise de miction de bonne qualité sans résidu post mictionnel.

Complications

Elles sont rares mais dépendent des conditions générales et du volume d’adénome à traiter.
Les risques de saignement secondaires avec caillots et obstruction de la vessie sont toujours présents, surtout lorsque le traitement anti coagulant est maintenu.
La persistance d’un syndrome irritatif vésical avec mictions fréquentes et urgentes peut se prolonger plusieurs semaines et requérir un traitement spécifique.

Résultats

Les résultats sont comparables à la résection de prostate avec une amélioration des conditions mictionnelles et un temps d’hospitalisation raccourci.

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